vendredi 12 juin 2009

Moi qui croyait m'etre reconcilie avec les chevaux

Quelques nouvelles en provenance de Catacocha,
Tout d'abord aux sports : L'equipe des touristes de Montreal sest fait lessive au basketball contre lequipe des freres maristes 16 a 4. Apres le match, lentraineur des touristes a affirme que le resultat aurait ete different si le match avait ete dispute au Quebec: <<>>.

Au niveau culturel : Les cours danglais sont maintenant termines pour les habitants de Catacocha. Les jeunes savent maintenant dire Give me five. Les profs ont tous adores leur experience. De plus, deux murales ont ete fait par les etudiants de sens, une pres du cimetiere et lautre dans la bibliotheque de la ville.

Et a la meteo Colette : Il fait beau et chaud et hier nous avons eu la premiere pluie depuis que nous sommes ici.

Allons maintenant voir un reportage dun etudiant qui nous raconte comment se passe la vie quotidienne dans un petit village equatorien.
Levee du jour, je fake de dormir meme si je ne dors plus depuis 1 heure a cause notamment du bruit du perroquet, des chiens, des poules et des allers retours des habitants de la maison. Je fake de dormir parce que comme cela nous allons commence a travailler plus tard. Oh mon dieu cest mal!!! Comprenez moi bien, ce nest pas que je naime pars travailler avec ma famille, mais cest que mon corps ne veut plus suivre. Je suis racke de partout. Quand je me leve mon corps prend 15 minutes avant de demarer (cest ce que les gens de 50 ans disent habituellement). Par la suite, je prends 45 minutes pour dejeuner. Cette fois je prend mon temps, parce que pour moi, du poulet le matin cest dur a avaler. Ensuite, nous partons dans le champ travaille. Il y a deux jours, jai charie du bois tres pesant dans des sentiers concu pour les gens de petites tailes. Bilan de la journee, 3 echymoses, 10 scratches sur les bras et un mal depaule.

Le lendemain, nous sommes partis en expedition pour aller cuiellir du cafe en cheval. Ceux qui ont lu mes autres chroniques sur le blogue savent que les relations entre les chevaux et moi sont pour le moins tendus. Je suis neanmoins monte sur le cheval avec de bonnes intentions. Aussitot monte, jai su que tout irait mal encore une fois. Le cheval ne repondait pas a mes commandements et javais pronfondement au derriere et le frottement de mes jambes sur lanimal marrachait le poil de jambe. Jai alors demande sil etait possible de marcher. Elle ma repondu oui, mais elle ma avertit que les plants de cafe etaient tres loin. Je lui ai repondu que ce netait pas grave, que jetais en bonne forme. OH mon dieu! On ne parlait pas de la meme forme. Tout au long du voyage, le poulin du cheval qui ne voulait pas de moi me lancait des regards baveux en voulant dire: Ah ah ma mere veut pas de toi et tu marches. Je lui alors crie : <<>>. Il a eu peur et est parti rejoindre sa maman.

Au bout de deux heures et demi de marche, sur le terrain de ma famille, dans des sentiers abruptes, nous sommes arrive au plans de cafe. Je me suis alors effondre par terre, tel une baleine echoue sur la plage de tadoussac. Ma mere ma dit debout nous devons cueillir du cafe. Je me suis donc leve et jai cueilli du cafe pendant 4 heures!!! Par la suite, la maman de la famille a prepare un repas eu beau milieu du bois avec un petit feu quelle venait dallumer. Quelle experience. Je vivais alors pleinement mon stage. Je chiale beaucoup, mais en realite cette journee fut de loin la plus memorable de mon experience equatorienne. Je vivais alors pleinement la quotidiennete des gens la bas. Jusqua ce que mon frere sorte son cellulaire de sa poche et fasse jouer de la musique. Bravo Yonathan, tu viens de briser mon moment. Apres avoir cueilli trois tonnes de cafes, quantite suffisante pour garder le monde entier reveille pendant toute une journee, nous sommes repartis vers la maison. La mere a tenue a me preter son cheval pour le retour puisque, disait-elle, il etait plus docile. Il l'etait, en effet, et je nai pas eu de problemes pour le chemin du retour. Arrive a la maison, tout le monde riait de ma demarche qui pourrait se decrire par le mot : ecarte. En effet, javais tres mal aux fesses et aux cuisses. Entre dans la maison, je me suis effondre sur mon lit. Mon grand-pere est venu me voir et ma demande si je voulais revenir demain. Je lui ai alors repondu: <Demain, euh... non je dois aller en ville dou je vous ecrit>.

Etienne Dupuis

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