mercredi 3 juin 2009

Le travail de la ferme

Nous avons les deux mains dedans!
Dedans quoi? Vous ne voulez pas tout savoir, mais, tout de même, il y a de belles choses.

Chacun peut compter cent une aventures qu il a vécu dans sa famille jusqu à présent et ça ne fait que quelques jours qu on affronte ce terrain inconnu. Moi meme j ai buché du bois, ceuillis des oranges, fait un tour d ane (je fais 6´3´´alors je touchait presque parterre), trait une vache, me suis perdu dans les terres de mon père d accueil, posé un système d irrigation et quoi d autre. Encore hier, je courrais dans le bois avec une machette plus grande que mon bras! Là je me sentais ailleur, avec la vague impression d être Rambo dans un film!

Tout les jours il y a des surprises. Certaines meilleures que d autres. Ha j y pense, il faut que je vous montre une photo de la cuisine de ma famille... Il y a plusieurs parents qui arrêteraient de critiquer le ménage de nos chambres... En parlant de chambre, je suis assez chanceux. J en ai une grande qui est completement isolée. C est mon petit coin de repos(repos relatif à cause des coqs le matins). J ai meme un poster de mon meilleur ami pour me tenir compagnie, je parle biensûre de Jesus! À propos de mon ami Jesus... Lorsque je me suis présenté à ma famille je leur ai dis que je m appellais Lùco. Je trouvais que c était assez près de Luc avec une touche latino americaine. Ils ont finit par remettre en doute la traduction de mon nom. Je leur ai alors expliquer que je m appellais comme l apôtre de Jesus, mais dans mon espagnol reduit j ai dit "como el amigo de Jesus" qui traduit veut dire "comme l ami de Jesus". Il n en fallait pas plus pour qu ils partent à rire. Et maintenant... Ils m appellent " El amigo de Jesus". C est trop tard mon nom est fait.

Je vous fait joindre les photos de la vue que j ai lorsque je sort de ma chambre le matin plus une photo de la séparation du groupe du Sud alors que la moitié partait pour Saraguro et que le reste continuait en autobus jursqu à Catacocha.

À tout le monde de che-nou, vos bonne pensées nous aident
-Luc Labelle- (El amigo de Jesus)


...

En allant a la salle de bain ( je sais pas si on peut appeller sa une salle de bain mais bref on se comprend tous)... Jy suis aller pour la grosse comission, vous savez celle avec les waves dans le ventres en extra. Bref jai fait ce que javais a faire... et quand je me suis retourner pour regarder ( LA FAITE MOI PAS SENTIR MAL... PARCE QUE VOUS REGARDER TOUS VOUS AUSSII!!!!!)


Ben bref... il y avait une grenouille dans la toilette

Cest tout ce que jai a dire sur le sujet,
a part que je me sentais un peu mal poour la grenouille... pauvre elle sa lui fesait un peu different de son etang!

p-s jespere que les grenouilles on pas un sens de lodorat tres developper... si quelqun peut me repondre, je vais p-t me sentor moins mal!

Jenny, du bout du monde aka le paradis des mouches a chevreuil et des grenouilles... on se sent presque au lac st-jean!

Máximo en Branaderos

Comme tout le monde, j'étais convaincu que Catacocha était bel et bien le bout du monde... Il s'est avéré que j'ai mon petit bout du monde à moi, comme la plupart d'entre nous. Il se nomme Branaderos et il est très agréable.

Je dois d'abord vous prévenir de quelques petites choses avant que vous preniez la route pour venir me rencontrer à cet endroit. Si on vous dis que un "bus" part à midi de Catacocha pour se rendre à Branadores, c'est que ce n'est pas vraiment un bus et il ne partira pas a midi. Ça ressemble plus à mon ex-auto (la fameuse, d'ailleurs il fait autant de bruit) avec un peu plus de bancs et des gens entassés les uns sur les autres et il quittera vers 1h30. Mais tout va bien jusque l'à, on a déjà vu pire ici. Moi et Florence lançons nos sac-à-dos sur le toit avec de dizaines de grosses poches de riz et de maïs. En passant, si on vous avait dit que ça prenait 40 minutes, méfiez-vous, ça en prend au moins 120 de plus la première fois. Pourquoi seulement la première? Parce que vous vous arrêterez une première fois pour vérifier si la roue avant droite ne lâchera pas. Ensuite vous vous arrêterez pour la changer, ce qui en rythme latin ressemble plus à une cérémonie qu'à un travail de mécanicien. Ce qui est certain maintenant c'est que vous êtes fins prêts à vous rendre au plus vite à Branaderos. Pas si vite! Quelques minutes plus tard, bien installés sur la banquette avant en compganie du charmant chaufard, vous serez aux premières loges afin d'apercevoir le meurtre du siècle... celui d'une vache! Notre ami le conducteur à tut fait pour lui passer à 2 pouces de la figure, mais celle-ci a décidé qu'elle nous rendait visite à moi et Florence dans la simili-camionette. À vrai dire, Florence a eu vraiment peur quand elle a vu la tête de la vache dans le pare-brise, elle ne voulait pas de son bec. Je parlais d'un meurtre pour vous vendre nos sensations un peu, mais ce n'était qu'un accrochage puisque notre amie la tendre et affectueuse vache à continué son chemin sur la route en compagnie des autres vaches et de leurs propriétaire, celui-ci qui n'a fait que saluer le chaufard comme si rien ne s'était passé.

Et nous sommes à Branaderos. Je sors du wagon le premier et Florence continue quelques mètres plus haut pour se rendre chez elle. Elva et Enrique m'accueillent chaleureusement dans leur demeure et me montrent les lieux qui assureront mon sommeil pendant les deux prochaines semaines. Par la suite, j'ai joué au "fútbol" avec le petit Tómas (et avec le ballon le plus dégonflé de tous), leur seul enfant. Il est vraiment adorable.

Chez moi à Branaderos, il ya des poules, des porcs, des ânes sur le chemins, un chat et des chiens qui semblent appartenir à tout le monde. Tout ça rend l'air ambiant assez dépaysant. Mais ce qui capte d'autant plus mon attention, c'est la beauté des dizaines de montagnes qui encerclent celle sur laquelle je me trouve, couché sur le hamac à l'entrée de la "casa" de Elva et Enrique. C'est poignant. Je ne peux m'empêcher que de constamment contempler la vue.

Je croyais que la vue était belle de la casa jusqu'à ce que Enrique m'amène dans les champs, qui se trouvent aussi dans les montagnes. Au beau milieu de milliers de maïs, au coucher du soleil, c'est une plus belle histoire que les autres. Il y cultive du maïs pour les bêtes et une sorte d'arachides. Pour s'y rendre il faut traverser les barbelés en arrière de la casa, prendre le petit chemin le long du ruisseau (avec lequel ils arrosent manuellement les champs avec quelques tubes), monter, descendre, remonter, croiser deux ou trois porcs, passer une clôture, redescendre, croiser un âne perdu, une autre clôture, remonter, traverser le champs de Pablo (le papa de Florence) et nous y sommes. Faites-le à l'envers pour revenir, mais avant le coucher du soleil de 6h30, n'oubliez-pas. J'ai passé un après-midi à déterrer les arachides au soleil avec Enrique, encerclé par les montagnes...

En revenant, Elva avait préparé le souper et j'ai discuté longuement avec la grand-maman, la mère de Elva, qui habite juste en haut de nous sur la montagne. Elle aussi est adorable avec son énorme sourire et ces mille questions sur le Québec et notre style de vie. J'en ai aussi beaucoup appris sur les vie des "campesinos".

Cet après-midi je vais à la bibliothèque de Catacocha, où je me trouve présentement, pour aider ceux qui ont si bien pris en charge les cours d'anglais qu'ils donnent à ce même endroit.

Je cesse mon roman et je vous donnes des nouvelles plus tard...

Hasta pronto!

Máximo (j'ai mis du temps à m'habituer à l'accent sur la première syllabe)

Froid et humide

Il est 9h du matin, et j'ai encore ma tuque, mon polar et mes combines. Mais les montagnes sont superbes ici. J'habite dans une petite communaute non loin du village de Saraguro, avec la famille de Maria et Luis, et leurs deux enfants Sisa (qui veut dire fleur en quichua) et Tupak (le nom d'un guerrier inca.) Je suis tres bien ici, quoi qu'il y ait plusieurs choses auxquelles il faut s'adapter: bananes trop mures qui goutent le parfum, coqs qui chantent n'importe quand dans la nuit, bruits non identifies quand tu dors, sol et murs en terre, l'absence d'eau chaude, et par dessus tout, l'incapacite de communiquer tout ce que tu voudrais dire. L'espagnol est ma troisieme langue, et en plus, ma famille essaie de m'apprendre des mots en quichua. Aille aille aille! Ca fait du bien de parler francais de temps en temps, mais j'aime bien etre dans ma famille. Le rythme de vie est lent et routinier, mais j'apprend des choses. Comme cuisiner des empanadas, par exemple! Je sais que vous etes jaloux. C'est si bon!
Le soleil semble etre reapparu, alors je vais sortir dehors.

Maria Anna pour les locaux