jeudi 11 juin 2009

Les chiens d'Oyambarillo

Les pieds mouilles, je prends le temps que ca prendra pour vous parler des chiens d'Oyambarillo (notre communaute). Faut croire qu'ils me font vraiment capoter.

Un truc d'abord, avant de commencer: ici, tout le monde a un chien. Des fois deux, trois, quatre ou sept - eh oui ! la petite avait sept chiens, trois chats, quelques animaux de ferme, poissons rouges et iguanes -, mais au moins un. Comment proteger la maison sinon?

Bref.
A la base, je n'ai rien contre les chiens. C'est super affectueux, ca bave, tu peux jouer avec et ca court partout. J'en voulais meme un - une sorte de reve de ti-cul -, mais maintenant, je sais plus trop. Faut dire que les chiens ici, c'est pas comme a Montreal ou on peut flatter les chiens des passants. Le moindrement qu'on s'approche d'un chien qu'on ne connait pas, il nous montre les crocs et se met a grogner. C'est pas trop rassurant. On apprend vite a les refouler, nos bonnes intentions.

Ca, c'est le jour. Si il y a en quelques uns qui sont viables quand il fait jour, la nuit, c'en est fou. Ils sentent comme un besoin de courir et de gueuler apres tout ce qui bouge. Resultat: personne ne sort passe sept heures et demie/huit heures, quand le soleil est couche. Les marches au clair de lune, vous pouvez oublier ca bien vite. Ca me prend tout mon petit change pour marcher de chez nous a chez Janie, qui n'est pourtant qu'a 15 minutes de marche.

Voici de quoi eut l'air notre premiere nuit a essayer de se voir pour profiter de la vue sur Quito:

8 heures - Je sors de chez nous. Il fait noir. Quelques lampadaires eclairent la route rocailleuse que je dois descendre pour arriver chez Janie, la ou tout le monde s'est donne rendez-vous. Je commence la descente. Personne dans les rues. Que des maisons noires, barricadees pour la nuit. Quelques chiens se mettent a japper derriere leur barrieres.
Je continue ma marche, concentre. Puis, plus de barriere. Les chiens errant dans la rue au loin se retournent, me voient et se mettent a courir vers moi. Arrives a mon niveau, ils s'arretent et se mettent a sauter. Ils me suivent (en gueulant toujours. Rendu la, on ne plus dire japper ou grogner. C'est de la haine pure. S'ils etaient humains, ils me crieraient les plus belles insanites du monde.). Je continue jusqu'a chez Janie. C'est pas si pire, dans le fond. Tout ce qu'il faut, c'est ne pas leur porter attention. C'est juste des petites betes en manque d'affection.

Arrivee chez Janie, c'est tout le monde assis sur le lit qui prefere rester la, a l'abris des gangs de rangs et des chiens enrages. On va au moins dehors pour profiter du ciel et de la nuit douce. Des chiens se battent au loin. Ils s'approchent. Luis, le monstre de Janie vient nous rejoindre. C'est lui qui nous defend quand un chien errant s'approche de nous. Il lui saute a la gorge et les deux nous revolent dessus. OK les enfants! C'est fini, chacun chez soi.

Putain de chiens ...

Le mien, Claus, est enferme sur le toit. Mes parents disent qu'il est trop dangereux. Il tuerait les autres chiens qu'ils disent. C'est vrai qu'il a l'air d'un ours polaire. Mais il est tout de meme tres affecteux. Il se met presque a miauler quand je m'approche pour me faire lecher la main.

Bref. Grosse histoire pour rien. On s'arrange finalement avec des lifts en char et en se promenant avec des roches ou des batons. La vie est tranquille a Oyambarillo. Les oiseaux chantent le jour et les coqs la nuit.

Wouf Wouf !

- Etienne

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